Je comprends que rien n’est plus changeable

Le cauchemar est la réalité

La réalité insupportable

La réalité fatalité

Je rêve de sortir du sommeil

De me lever et de dire bonjour avec le sourire

Que la pluie qui tombe derrière les fenêtres cesse de tomber dans nos cœurs

D’entendre non les pleurs mais les rires

Je ne serais plus jamais petite

Mes épaules doivent rester hautes

Et ainsi éviter que d’autres cœurs s’effritent

Replanter dans la terre mouillée les brins d’herbes hautes

Ils sont là, ils me

reviennent. Je fais défiler tous

ces objets dans mes mains et

des étincelles me reviennent.

Ce voyage à Paris en CM1, mon

anniversaire de 9 ans, les

nombreuses visites de châteaux

de la Loire. En quittant ma

chambre, j'ai peur que mes

souvenirs s'effacent. C'est ma

vie ici. Enfin, c'était ma vie.

Cette chambre qui a été mienne

pendant 10 ans, je dois la

laisser. Je ne veux pas laisser

tomber mes souvenirs. Mon

passé, c'est ma vie, et j'ai peur

de l'oublier.

Je suis cloîtrée chez moi et parle au moins de gens possible. Je passe mon temps à ranger ma chambre et je ne fais pratiquement plus rien d'autre à part commencer à bosser ma prépa, écrire et me reposer. J'ai l'impression que dans le livre de ma vie j'en suis à la fin de mon adolescence et que je vais commencer l'étudiance. Quand la chenille sort de son cocon pour ensuite devenir un magnifique papillon !

Je suis devant le grand saut J'ai à peine fini que déjà tout change J'ai l'impression d'être au bord d'un précipice, soit je tombe, soit je saute Je m'envole de mes propres ailes Je suis mélangée entre l'avenir qui se profile et ma vie ici En revoyant tous ces objets qui font mon passé, la nostalgie me prend Les souvenirs remontent Tout qui tombe, ou simplement Dieu qui me prépare ?

À Cal

Ma petite Cal

Mon petit soutient

Autant théâtral

Qu'au quotidien

Le plus grand sourire

La plus volontaire

Sans aucun soupir

Tous les coups tu gères